lundi 8 octobre 2007

30 septembre 2007

J'essaie d'écrire les premières lignes de l'histoire de Ramón Zivarillo, employé modeste chez Une Compagnie internationale importante inc., mais rien ne me vient. Tout ce que je ressens, c'est l'érection dans mon pantalon et l'incapacité patente, à moins d'une imagination débridée et d'un coup de poignet woody-allenien, d'y faire quoi que ce soit.

Un désir étrange m'envahit alors que je trace dans ma tête les épopées de Ramón qui en vient aux prises avec une secrétaire obèse et malodorante; avec un technicien en informatique soul mais sympatique; avec un vice-président grivois mais bon enfant; avec une directrice racolleuse mais sexy pour son âge; avec une lesbienne au goût d'ecstacy qui rappelle une agente de télémarketing peu locace mais ô combien entreprenante. Tout ces personnages déambulent dans ma tête pendant que l'érection fait son chemin et tente de défaire ma braguette.

Ramón travaille chez Une Compagnie internationale importante inc. depuis peu mais, déjà, il semble en connaître tous les rouages. Bien aimé de ses pairs, Ramón arrive à l'heure et part à l'heure. Il punche bien, c'est un bon puncheur. Lorsqu'on lui demande de rentrer la fin de semaine, il ne rechigne pas car il ne déteste pas voir son chèque de paye augmenter de quelques heures supplémentaires, payées à temps et demi.

Il fréquente une faune classée, astiquée, mais derrière cet écran de bienséance sommeille en ces employés d'apparence exemplaire des bêtes de luxure, des fauves du culte sadique, et surtout, des camés inimaginables. Ils contournent si bien les tests antidopages que c'est à croire qu'il ferait mieux d'entraîner quelque futur athlète olympique plutôt que de travailler au profit d'Une Compagnie internationale importante inc. Mais ce serait trop risqué. Ce qu'aiment toutes ces grosses bites et ces nymphettes, c'est la sécurité d'une job steady et d'un pain bien beurré. Des deux bords de préférence.